FFME iMag - Le magazine de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade - 2 : Septembre 2014

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2-Spot-Fanny-Appartenance-1.jpg Fanny dans Appartenance

Appartenance, les méthodes de Fanny

« Au départ, il faut partir avec l'arête à gauche et une réglette à droite. Puis, je mets un talon sur l'arête et remonte ma main gauche un peu plus haut sur l'arête. Je ressors ensuite le pied gauche en pointe, un peu à plat, et je remonte le pied droit à droite, presque sur la main pour aller chercher une autre réglette main droite. Il est ensuite important de replacer ses pieds pour aller chercher un plat, un peu en pommeau, tout en haut main droite. Puis ramener la gauche, et se rétablir à l'aide une inversé juste au-dessus à gauche. Enfin, pour la sortie, il faut juste prendre son temps et ça passe ! »

Facile...

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Fanny Gibert et Elsa Ponzo lors d'un entrainement du groupe d'entrainement du pôle France de bloc
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Fontainebleau vu par Fanny Gibert

Un spot, un athlète

Fanny Gibert, médaillée d’argent en coupe du monde de bloc cette année, nous parle de son coup de cœur pour Fontainebleau.

Fanny Gibert est sans nul doute l’un de nos meilleurs espoirs féminins en bloc. Vice-championne de France, puis médaillée d’argent cette année en coupe du monde, la demoiselle est en constante progression. C’est à la Réunion que Fanny a grandi, et s’est initiée à l’escalade. Son aversion pour la chute en falaise la conduit naturellement au bloc.


« C’est étrange, l’escalade en falaise m’a toujours fait très peur, l’idée de la chute me paralyse, contrairement au bloc où je ne la crains pas trop. Grimper dans des blocs engagés m’apporte beaucoup, un mélange de stimulation et d’adrénaline qui me permet souvent de me dépasser. »


C’est donc dans les ravines réunionnaises que Fanny a découvert les joies du bloc naturel. « A la Réunion, les blocs sont principalement en basalte et situés très souvent au cœur des ravines (sortes de fossés, créés par les pluies torrentielles). En période sèche nous y allons souvent, même lorsque la température avoisine les 30°C, ce qui complique la réalisation de vraies performances ! Pourtant nous n’avons pas le choix : en saison de pluies, les ravines sont souvent impraticables, et c’est encore plus compliqué. Parfois même, des blocs sont complètement modifiés, voire disparaissent, ensevelis par le sable. »

Depuis qu’elle est en France pour ces études (l'INSA à Lyon), Fanny a jeté son dévolu sur Fontainebleau. « Si j'avais déjà eu l’occasion d’y grimper, lors de mes séjours sur Paris, entre deux transits pour rejoindre La Réunion, depuis que je suis en France, et surtout depuis que je fais partie des groupes d’entrainement du pôle France de bloc, mes visites à Bleau sont de plus en plus régulières. En théorie elles pourraient être quasi-mensuelles, sauf que le temps n’est pas toujours de la partie, à mon grand désarroi. »

Ayant beaucoup d'appréhension pour la falaise, Bleau reste le seul exutoire à la résine pour Fanny, son unique vecteur pour se reconnecter au caillou, à l’essence de l’escalade.


Si elle n’a pas encore fait réellement de « grosse perf » à Fontainebleau, elle y travaille sérieusement avec Tigre et Dragon, un petit 8a qu’elle a dans sa ligne de mire dans le secteur Rocher Gréau. L’année dernière, elle a tout de même eu l’occasion de s’offrir un joli 7c : Appartenance dans le secteur Buthier piscine. Un secteur assez sympa et varié (GPS parking : N 48.294423, E 2.435750) qui se démarque par une sorte de petit « clocher », monté à même le rocher et qui compte plus de 200 blocs, dont une cinquantaine dans le 7 ! Côté méthode, pour ceux qui souhaiteraient s’y coller, le plus dur est en bas, dans les cinq premiers mouvements, la fin est beaucoup plus simple, juste un peu engagée mais ça fait partie du défi !


Appartenance, les méthodes de Fanny


« Bleau est un spot magique, le meilleur dans lequel j'ai eu la chance de grimper pour le moment. J’adore y grimper, son grain de grès très fin, qui scintille au soleil, est des plus agréable au touché, sans parler du côté esthétique : on trouve des formes de prises superbes. J’ai parfois, en y allant, la sensation de pénétrer une autre dimension : on passe d’endroits luxuriants de végétation à des secteurs ensablés qui me rappelle des paysages désertiques, lunaires. Des changement de décors qui s’accompagnent de changements d’ambiance : on passe en quelques pas du silence feutré d’un bloc anonyme à des cris d’encouragements d’une bande de grimpeurs Français, Slovène, Japonais ou Américains… Il est peu d’endroits au monde qui rassemble autant de nationalités autour d’une même passion, et ce à n’importe quelle période de l’année. Rien que le fait de m’y promener me transporte. Cela dit, je n’invente rien. Je sais bien que c’est un sentiment que je partage avec quelques milliers de grimpeurs, et cela n’a rien d’un exercice facile de parler de Bleau, surtout quand on est Réunionnaise, et que l’on y monte qu’une fois par mois. Certains y vont tous les jours, mais peut-être le simple fait d’avoir un peu de recul apporte un autre point de vue ! »


Le seul hic à Fontainebleau, pour Fanny la Réunionnaise, c’est la température… Il lui est souvent difficile de se motiver quand le thermomètre ne dépasse pas les 10°C, et l’échauffement lui coute énormément. Cela dit, c’est un mauvais cap à passer avant de se faire plaisir dans la grimpe. Fanny se réjouit d’ailleurs de s’y adapter de mieux en mieux, comme quoi, tout est une question d’habitude.

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