Tout d'abord, avez-vous fait des démarches particulières pour intégrer le « Sports Lab » ? Comment cela s'est-il passé ?
En décembre 2013, le bureau exécutif du CIO annonçait la création du « Sports Lab », à l’occasion de ses deuxièmes Jeux Olympiques de la Jeunesse, à Nanjing. Suivant la volonté de changement de nombreux actionnaires olympiques, quatre sports, dont l’escalade, ont été invités à se présenter sous forme de démonstrations et d’initiations destinées aux jeunes acteurs locaux et athlètes olympiques. L’escalade a été retenue grâce à la bonne présentation que nous avons faite, lors de la réunion de la commission exécutive du CIO à Saint-Pétersbourg, en mai 2013. Bien évidemment, nous avons accepté cette invitation avec beaucoup d’enthousiasme.
Vous avez choisi de rester tout le temps des JOJ, quels étaient les enjeux ?
C’était la première fois que l’escalade sportive et l’IFSC étaient officiellement invités pour être acteur d’un évènement olympique. Etre en démonstration est une nouvelle marche de franchie, il fallait assurer, et nous avons pris soin de chaque détail. Nous avons donc rassemblé une délégation de l’IFSC constituée de 27 personnes : seize athlètes, deux ouvreurs, deux coaches, un commentateur, une chargée des relations publiques ainsi que cinq membres de l’IFSC : la secrétaire générale, le président de la Fédération chinoise, 2 membres du staff et moi-même. A noter également que durant les mois précédant l’évènement, je me suis rendu en Chine à quatre reprises, pour dessiner le mur. Une SAE imaginée spécialement pour l’occasion, composée en son centre de deux murs de 15 m de haut se rejoignant en une immense arche, et bordée par un bloc de chaque côté extérieur, pour un total de 30 m de large.
Quel a été votre rôle, et vos actions durant ces deux semaines sur place ?
Un rôle d’accompagnant principalement : pendant les démonstrations et les initiations, nous accueillions les différents invités, ou athlètes des autres sports. Puis, quand le Sports Lab fermait, nous rencontrions des membres du CIO, ou d’autres sports, pour échanger nos points de vue, et surtout, promouvoir notre sport. Bref, ce furent de longues journées, quasiment 14h consécutives par jour.
Comment se sont passées les différentes rencontres avec les autres membres du CIO ?
Ils ont été nombreux à nous rendre visite, et nous avons reçu beaucoup de commentaires positifs ! Certains ne connaissaient pas notre sport et ont été impressionnés par ce qu’ils ont vu. Nous avons tous passés de bons moments au pied du mur, certains se sont même essayés à l’escalade, avec beaucoup de réussite !
Comment l'escalade a-t-elle été accueillie durant ces JOJ ?
Particulièrement bien, à mon avis : l’ambiance au cœur des « Sports Lab » était très agréable, tout autant que nos échanges avec les trois autres sports (Roller, Skateboard et Wushu). Nous étions tous contents d’être là !
Quel est votre ressenti au terme de ces JOJ, à propos de l'escalade et de l'olympisme ?
Aujourd'hui, notre sport est connu, et réellement apprécié au sein de la famille olympique. Désormais, il est temps pour nous, et pour chacune des fédérations membres de l’IFSC de saisir la perche et de profiter de cet élan vertueux, pour concrétiser, ensemble, notre objectif d’intégrer le programme des Jeux Olympiques. Dans cette optique, nous devons désormais attendre la prochaine session extraordinaire du CIO à Monte-Carlo, en décembre prochain, qui statuera sur l’agenda olympique 2020. Attendons de voir quelles directives seront prises à ce moment, en espérant que le CIO sera sensible au magnifique spectacle que nous avons offert durant cette quinzaine à Nanjing !
