FFME iMag - Le magazine de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade - 2 : Septembre 2014

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Expéditions 2014

En 2014, dans le cadre des aides aux expéditions de la FFME, deux jeunes équipes françaises ont réussi de superbes ouvertures saluées dans le monde entier. Dans un style résolument alpin (sans cordes fixes ni camp préinstallés), ces alpinistes ont choisi des objectifs originaux et très techniques.

Au delà de l’aspect sportif, ces deux réussites nous enseignent (ou nous confirment, c’est selon !) plusieurs choses. D’abord, elles montrent que l’alpinisme est encore bien vivant. Il reste énormément de montagnes à explorer ; pour peu que l’on veuille bien sortir des sentiers battus. L’alpinisme continue d’être un formidable prétexte pour le voyage et l’exploration.

Ensuite, il faut noter le très haut niveau technique de ces différentes réalisations. Toutes ont été faites dans un style alpin impeccable et qui semble désormais bien ancrés dans les mentalités.

Enfin, il est intéressant de noter, qu’à une exception près, tous les protagonistes sont passés par les équipes de jeunes alpinistes mis en place par les fédérations. Ces équipes jouent donc bien leur rôle de formation et d’incitation à la découverte de nouveaux horizons.

Si les grandes expéditions nationales semblent désormais quelque peu anachroniques, il appartient maintenant à la fédération de réfléchir à la façon de soutenir cet alpinisme lointain et de haut niveau, dont le style impeccable et l’éthique rigoureuse continuent de susciter des vocations et d’inciter des jeunes grimpeurs à aller voir un peu plus haut, un peu plus loin…


Alaska - Revelations Mountains

En mars, l’équipe de quatre alpinistes (Jérôme Sullivan, Lise Billon, Pedro Angel Galan Diaz et Jeremy Stagnetto) s’est envolée pour le massif très sauvage des Revelations Mountains en Alaska (USA).

« Nous sommes restés deux semaines et demi sur le glacier des révélations et avons grimpé deux nouvelles lignes : l'Iliade et l'Odyssée », raconte Jérôme.


L’Iliade a été grimpée en vingt heures aller-retour. L'antécime (appelé Mount Boucansaud) sur lequel la voie débouche ne semblait pas avoir été gravi auparavant. C’est une ligne de glace évidente sillonnant la face Est avec deux longueurs clé composées de fins placages.


« L'odyssée était la ligne pour laquelle nous avions fait le voyage, le Pyramid Peak étant notre objectif principal. Nous avons d'abord tenté une ligne plus directe mais des dalles improtégeables nous ont fait rebrousser chemin. Nous avons donc opté pour une autre ligne qui nous a pris trois jours. La voie est assez soutenue avec deux longueurs plus dures en M6+ et M7. Les fissures souvent bouchées et la neige/glace sans consistance rendaient les protections difficiles. Le sommet était vierge, nous étions donc très contents d'en faire sa première ascension ! »


En résumé

Pyramid Peak : L’Odyssée (6b A1 M7, 1100m)
Sommet inconnu : L’Iliade (TD+, 900m)


Perou - Siula Chico

En mai, c’est dans la cordillère des Andes que quatre jeunes et talentueux alpinistes français (Frédéric Dégoulet, Benjamin Guigonnet, Helias Millerioux et Robin Revest) se sont aventurés. Leur objectif était très ambitieux puisqu’ils voulaient ouvrir une ligne directe dans la face Ouest du Siula Chico (6265 m). Là même où le grand alpiniste espagnol Jordi Corominas n’avait pas réussi, malgré plusieurs tentatives.

Après une vingtaine de jours d’acclimatation, l’équipe s’engage dans la face. La stratégie est simple : grimper au maximum de nuit et vite trouver un emplacement de bivouac à l’abri des coulées de neige et autres chutes de glace et de pierre qui ravagent la face dès que le soleil arrive.


L’escalade est très soutenue et chaque longueur se mérite. « En général le grimpeur de tête faisait deux longueurs avant d'être lessivé, physiquement et mentalement, tellement les longueurs étaient éprouvantes » raconte Frédéric. Après quatre jours d’efforts, les alpinistes atteignent le sommet dans un grand moment d’émotion. Un bivouac supplémentaire sera nécessaire pour effectuer la descente en rappel dans la voie.

« Pour nous cette ascension représente la voie la plus dure que nous n'ayons jamais réalisée : d'un point de vue de la continuité dans la difficulté pure, de l'engagement physique et mental ainsi que par la raideur du parcours. Nous ne connaissons rien de tel dans les Alpes ».

C’est assurément l’une des plus belles réussites de l’année et un niveau de difficulté technique sans doute rarement atteint à cette altitude.


En résumé

Siula Chico (6265m) : Looking for the Void (M7, WI6 R, 900m)

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