FFME iMag - Le magazine de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade - 4 : Mars 2015

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Ils en parlent

Témoignages de diplômés

Des profils différents, des débouchés particuliers, en club, en comités FFME, dans l'Education Nationale et en structures privées. Témoignages des premiers DEJEPS Perf, formés à Voiron et Paris.

Rencontre

Fabien Viguier, professeur d’EPS et titulaire du DEJEPS.


Pourquoi vous êtes-vous tourné vers cette formation de DE escalade ?

Je me suis tourné vers cette formation afin de compléter ma formation de professeur EPS et de valider un certain nombre de compétences acquises lors de l’enseignement de l’escalade dans les cours d’EPS, et dans le cadre de l’UNSS. La création d’un club d’escalade a été un élément déclencheur dans cette démarche. Ce diplôme m’a également permis d’être reconnu comme « spécialiste » de l’activité escalade dans le milieu de l’EPS.


Quels en ont été selon vous les points forts ?

Le gros point fort de ce diplôme est sans aucun doute son orientation didactique et pédagogique. C’est-à-dire qu’il est majoritairement tourné vers les apprentissages et les contenus d’enseignement plutôt que vers le type d’activité à encadrer. Cela m’a permis d’approfondir mes compétences relatives autour des différents types et différents niveaux de pratique de l’escalade sportive. La mise en perspective de nos connaissances et compétences au travers de dossiers nous oblige également à avoir une réflexion personnelle, approfondie et particulièrement enrichissante sur des sujets tels que la conception et la conduite de projet de développement de structures.


Quel emploi occupez-vous aujourd'hui ? En quoi le DE vous a-t-il permis d'y accéder ?

Je m’occupe aujourd’hui d’une option escalade au Lycée Ferdinand Buisson à Voiron. J’ai postulé à ce poste en avril 2014. Le diplôme d’Etat d’escalade était clairement recommandé pour obtenir ce poste. Je m’occupe également de la formation continue escalade pour les professeurs d’EPS dans l’Académie de Grenoble. En parallèle de mes activités professionnelles, je suis vice-président du CAF Fontaine où je supervise l’ensemble des activités jeunes du club (de la baby escalade au groupe compétition).


Conseilleriez-vous cette formation ? Pour qui ? Pourquoi ?

Je conseillerai cette formation à tous les grimpeurs désireux d’enseigner, entraîner et former à l’escalade. Je conseillerai surtout à ces grimpeurs de se poser la question de ce qu’ils veulent faire dans cette activité : si leur envie se situe dans la transmission de compétences, la faculté de faire progresser dans l’activité (du débutant au compétiteur), il me semble que ce diplôme est fait pour eux.


Entretien

Guillaume Godart, diplômé sur la première session du DEJEPS à Voiron et embauché au Comité Régional Haute-Normandie FFME, en tant que « Technicien escalade ».


Quelles furent vos motivations à vous engager dans ce cursus ?

J’ai fait mes premiers pas en escalade en 2003, en Andalousie, alors que j’étais étudiant ERASMUS. J’ai été initié sur les superbes sites alentours, puis au Portugal, au Maroc. Mordu par le virus, j’ai grimpé partout en Europe avant de rentrer en Normandie, où j’ai découvert que l’escalade était encore possible, grâce aux SAE … Je me suis vite investi dans l'activité, passant quelques brevets fédéraux, encadrant, participant aux sorties. Je me suis renseigné sur les possibles cursus et n'en ai trouvé qu'un seul satisfaisant à mon goût, le BEES. Pendant trois ans, je me suis préparé, j'avais ma liste de voies toute prête quand vint la refonte des diplômes, avec la disparition de la formation BE... Le DEJEPS, scindé en trois volets semblait moins facile d’approche. J'étais au début partant pour le volet « Espace naturel » mais quelques conseils avisés m’ont poussé à m'orienter vers ce que l'on surnomme à mauvais escient le « DE moulinette ». Je n’ai aucun regret aujourd'hui.


Quels en furent les contenus les plus intéressants pour vous ?

Tous les contenus de cette formation me semblent avoir leur place. Me concernant, trois choses m'ont parues essentielles. La première vient des contenus délivrés lors des UC entraînement en difficulté, bloc et vitesse. J'ai pris pleinement conscience de la complémentarité des trois disciplines et y ai véritablement découvert la vitesse. La deuxième vient d'une meilleure connaissance et perception de la fédération, son histoire, ses missions, son rôle dans le développement d'une activité qui nous rassemble, nous grimpeurs. Aujourd'hui je sais à qui m'adresser au sein de la FFME pour telle ou telle requête, c’est précieux ! Et le troisième point est commun à toutes les formations : tisser des liens avec les collègues de promotion, c'est le début du réseau.


Le DEJEPS vous a-t-il servi pour décrocher votre job ?

J’ai été engagé comme salarié au Comité Régional Haute-Normandie FFME aux côtés de Sylvain Rauch en août 2014, soit à peine un mois après obtention du diplôme, qui s’avère être parfaitement en adéquation avec la nature des missions du poste du CR. En effet, le volet canyon ou l'espace naturel ne me sont aujourd'hui pas utiles en Normandie, l'essentiel de mon activité se déroulant en SAE ou SNE d'une longueur de corde.


Quels sont les plus de cette formation ?

Outre les contenus, il faut savoir que cette formation est modulable : un entretien de positionnement à l'entrée en formation permet de personnaliser le cursus, de l'alléger en fonction des compétences déjà acquises ou maîtrisées. C'est concrètement ce qui m'a permis de la suivre. En effet, j’ai bénéficié de pas mal d'allègements, ce qui m’a permis d’assumer financièrement le coût de la formation, sans mettre ma vie de famille de côté.
Alors oui, je ne peux que la recommander à tout passionné d'escalade, ayant le désir de vivre de, pour et au travers de l'escalade, de s'engager dans la démarche de formation DE. La discipline est encore jeune (et le restera), il y a beaucoup à faire encore pour son développement et les cadres professionnels au sein des clubs, CD, CR et FFME en sont, au même titre que les bénévoles, les pierres angulaires.


Interview

Jean-François Baud, ex-salarié d’Apple, formé sur la première session du DEJEPS mention « Escalade » à Paris, et qui vient de monter une agence de voyages spécialisée en escalade.


Pouvez-vous expliquer en quoi la formation DEJEPS vous a permis de monter cette agence ?

Avec mon associé Jérôme Chaput, ce projet d’agence de voyage spécialisée en escalade nous trotte dans la tête depuis un moment. Le concept de Globe Climber étant d’organiser des séjours dans les spots les plus sympas d’Europe, pour des grimpeurs qui souhaitent partir sereinement, avec des copains ou de la famille qui ne pratique pas forcément l’escalade. Le DEJEPS m’a permis avant tout d’avoir une expertise sur les parties de sécurité et d’encadrement. Sans oublier qu’aujourd’hui, je suis plus légitime aux yeux des acteurs qui nous accompagnent dans le projet.


Comment qualifieriez-vous cette formation ? La conseilleriez-vous ?

C’est une formation enrichissante à la fois théorique et de terrain. Personnellement ce qui m’a le plus apporté, dans le cadre de mon projet professionnel, est le côté terrain et les exercices pratiques en situation réelle d’encadrement, de gestion de la sécurité, etc. Nous étions sur les falaises de Saulges, en Mayenne, à gérer une douzaine d’enfants pour les faire grimper et leur apprendre la sécurité en 1h30. C’est la meilleure école !

Au niveau entraînement la formation avec Nicolas Januel, entraîneur national de l’équipe de bloc, était vraiment très intéressante ! Pour moi c’est la plus-value de la formation !

Je la conseille à tous ceux qui aspirent à devenir professionnels et cadres dans le monde de l’escalade.

Autres témoignages

Michel Plesse, animateur Escalade, salarié au CD22 FFME

« C’est une formation qui correspond parfaitement au profil de mon poste. Toutes les UC vues en cours me servent. Les points forts ont été les échanges très riches avec les autres stagiaires, ainsi que le travail sur le projet (UC1 et UC2), qui m’a permis d’approfondir et de bien préparer mes projets personnels : construction d’une SAE type régionale et création d’une section sportive scolaire en collaboration avec un lycée. Projets aujourd’hui aboutis.

Bref, c’est une formation complète et adaptée aux salariés ou indépendants de l’escalade. Je la conseille déjà à de jeunes passionnés par la discipline. Vue l’engouement pour l’escalade, le développement des SAE et des falaises sur notre région, la main d’œuvre va bientôt manquer ! C’est un souhait cher au comité départemental de recruter de nouveaux salariés pour continuer l’essor déjà réalisé. »


Claire Fieschi, formée à Voiron et employée au club RAPPEL

« Après un Master professionnel spécialisé dans le développement des territoires ruraux et un an et demi de recherche d’emploi, j’ai décidé de me réorienter. Pratiquant l’escalade depuis toute petite, investie bénévolement dans ce milieu depuis des années, et ayant pas mal de connaissances travaillant dans ce domaine, j’ai décidé de sauter le pas l’année dernière, pour ajouter une corde à mon arc.

C’est une bonne formation à l’initiation et au perfectionnement en escalade, avec des mises en situation devant des groupes assez fréquentes. Un petit regret : à mon goût, il n’y pas eu suffisamment de situations en site naturel. Cela dit, cette formation m’a apporté ce qu’il fallait, et j’ai pu être embauchée par le club RAPPEL (Puy-de-Dôme), d’abord sur un CDD (28h) de 6 mois, qui correspondait à ma période de stage, et depuis, en CDI, à plein temps. »

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