FFME iMag - Le magazine de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade - 4 : Mars 2015

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4-Club-AS-GRimper-Vincent-Albrand.JPG Vincent Albrand
4-club-URBAN-ELEMENTS--pierik.fr.jpg Deep Water Soloing au Mucem lors de la première édition des Urban Elements.
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4-CLUB-AS-Grimper-Aix-New-Salle.jpg Nouvelle salle Grimper Aix-en-Provence
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Président fondateur du club de l’AS Grimper et directeur des salles GRIMPER

Trois questions à Vincent Albrand

Qu’est-ce qui vous a poussé à créer ce club de l’AS grimper ?


C’est un processus qui s’est fait un peu naturellement. Au début des années 2000, nous avions deux salles Grimper, à Aix-en-Provence et à Marseille. Et beaucoup de jeunes venaient y grimper régulièrement et s’entraîner. Au niveau des salles, nous étions pas mal d’anciens compétiteurs. Très rapidement, sous la pression d’une demande grandissante et parce que nous avions cette envie de transmettre, nous avons commencé à donner des cours.

Cependant, nous nous sommes vite rendus compte des limites de donner des cours au sein d’une structure privée. Tarif, emplois, subventions, … tout est plus simple quand on est une association. C’est pour pouvoir offrir aux jeunes des prestations similaires aux clubs (tarifs par rapport à la SAE et aux enseignements, aides aux déplacements, à l’inscription, aux compétitions, etc.) que nous avons décidé de monter l’AS Grimper. C’est un club essentiellement créé pour les jeunes, toujours dans cette notion de transmission. Ils bénéficient de conditions très avantageuses sur la salle, et sont donc très nombreux (207 sur les 247 licenciés de l’AS Grimper). Certains sont devenus très forts et sont entrés à leur tour dans le dispositif de transmission, Alexandre Tribout, Allan Momirovic et Kenza Slamti en sont de bons exemples !


Ce type de partenariat entre une salle privée et un club d’escalade semble inédit. Comment fonctionnez-vous ?


En effet, beaucoup de gens ont du mal à comprendre… Pourtant, dans le monde du ski par exemple, le concept d’avoir une structure privée/commerciale « associée » à une structure associative est très fréquent. C’est typiquement l’exemple d’une station de ski avec son club des sports. Un fonctionnement qui permet à la station d’offrir un support et des conditions d’accès privilégiées aux jeunes de la vallée.

A l’image d’un club des sports, l’AS Grimper est dédiée aux jeunes. Pour eux, se licencier signifie avoir la licence FFME, un accès permanent à la salle, plusieurs cours par semaine, des aides pour les déplacements et subventions, etc. Le tout pour une adhésion qui correspond quasiment au prix d’un abonnement à la salle à l’année.

En revanche, ces avantages leurs sont réservés : les adultes licenciés au club n’en bénéficient pas. En général, ce sont surtout des grimpeurs qui souhaitent une licence pour faire de la compétition, ou pour avoir une assurance, car nous ne voulons pas tout mélanger. Nous avons créé ce club avant tout pour aider les jeunes. D’ailleurs, si j’en suis président fondateur, je me suis vite retiré du bureau. Aujourd’hui ce sont surtout des parents de grimpeurs qui gèrent le côté administratif du club.

Les activités sont séparées pour que tout soit vraiment clair. Le club reverse une petite partie de l’adhésion à la salle pour louer des créneaux.


Les salles Grimper organisent néanmoins pas mal d’évènements avec le club ?


Nous pouvons nous aider les uns les autres… Quand l’AS Grimper organise une petite compétition d’escalade, elle peut le faire dans une salle Grimper. Et quand une salle Grimper organise un contest, comme c’est le cas tous les derniers vendredi du mois, nous bénéficions souvent de l’aide de membres du club.

Pour l’organisation de l’évènement de Deep Water Soloing au MUCEM de Marseille par exemple, beaucoup de membres du club nous ont aidé bénévolement pour l’organisation (montage, jugement, etc.). C’est donc aussi grâce à eux que cet évènement qui s’inscrivait dans l'évènement des « Urban Elements » fut un succès. Et ce, en dépit des petites surprises d'organisation liées à une première édition (un mur difficile à trouver, des ouvertures sur échelles « flottantes », des complexités de jugement). Sur trois jours, nous avons accueilli plus de 350 personnes sur notre mur. Avec une centaine d’inscrits sur la journée de contest, et près de 250 inscrits pour la seule journée de dimanche. L’évènement s’étale sur quatre ans, il nous reste donc trois éditions ! La prochaine se déroulera du 11 au 13 septembre, sur un mur qui montera cette fois-ci à 15m au-dessus de l’eau.


Plus d'infos : http://www.urban-elements-series.com/

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