FFME iMag - Le magazine de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade - 10 : Septembre 2016

Archives

Toutes les vidéos

Aide

Collapse

Uncollapse

Soyez informé de la mise en ligne de votre prochain E-Mag

Envoyer Fermer

Votre inscription à la newsletter a bien été prise en compte.

Votre inscription a échoué

* Champs obligatoires

10-loisir-2.jpg
10-loisir-1.jpg
10-loisir-4.jpg
10-loisir-5.jpg
Retour En avant

Loisir

Grave y Cîmes : la grande fête de l’alpinisme au pied de la Meije

La Grave y Cîmes est une incontournable de l'agenda loisir de la FFME. C'est aussi un rendez-vous très attendu de notre hôte, la station de La Grave. Rencontre avec une de ses chargés de promotion, Lisa Haye.

Qu'est-ce que la Grave y Cîmes ? La Grave y Cîmes est une des grandes dates du calendrier FFME. C'est une fête de l'alpinisme qui invite tous les pratiquants à venir découvrir une activité que l'on croit trop souvent réservée à une élite. On y découvre toutes les pratiques de l'alpinisme : de la course d'arête à la progression sur le glacier, en passant par les notions et les manipulations de sécurité indispensables. Bref, si vous n'êtes jamais sorti des sentiers de randonnée et que la haute montagne vous intéresse, la Grave y Cîmes – et les autres initiatives du genre à la FFME – sont un des moyens les plus conviviaux – et économiques – d'y goûter.


Pour la Grave y Cîmes, la FFME n'a pas choisi n'importe quel camp de base. « La Grave a cette image de montagne sauvage. Inaccessible. » Lisa Haye, chargée de projet à l'office du tourisme de La Grave, en sait quelque chose. Elle vit toute l'année dans ce petit village dominé par la face nord de la Meije. C'est vrai que sa roche sombre n'est assurément pas une invitation à s'y aventurer gaiement. « La Meije est un des derniers grands sommets des Alpes à avoir été conquis. Cela a fait sa légende », poursuit la jeune femme.


La Meije a, en effet, une réputation qui lui colle à la peau. Son histoire ? Ce fut le dernier sommet majeur des Alpes à être gravi, après 17 tentatives infructueuses menées entre 1870 et 1877. Cette première ascension fut d'ailleurs réalisée par un Français – Emmanuel Boileau de Castelnau accompagné de son fils Pierre Gaspard – alors que la plupart des autres grandes premières dans les Alpes furent souvent réalisées par des alpinistes britanniques.


Pourquoi tant de difficultés ? Parce que sur la Meije – contrairement à beaucoup de géants des Alpes – il n'y a pas d'itinéraire « facile ». La voie normale vers son point haut, le Grand Pic ? C'est celle du Promontoire passant par le célèbre refuge homonyme : une course d'arête classée D-. On ne s'y aventure pas sans une certaine expérience, ni sans une véritable aisance sur le rocher.


« Mais l'Oisans et les montagnes autour de La Grave, ce n'est pas que le sommet de la Meije. Des évènements comme la Grave y Cîmes sont d'ailleurs le meilleur moyen d'en faire la preuve : nous avons ici des professionnels capables de vous emmener en montagne quel que soit votre niveau. La Grave – et ce constat vaut pour la pratique de l'alpinisme dans son ensemble – n'est pas si élitiste qu'on le pense », assure Lisa Haye.


En finir avec cette image de village déserté !


Organiser de beaux évènements à La Grave est une initiative qui prend d'autant plus de résonance compte-tenu de l'isolement que connait le petit village de l'Oisans depuis l'éboulement ayant entraîné la fermeture de sa principale voie d'accès, le tunnel de Chambon. « Cela fait maintenant plus d'an », commente, résignée, la chargée de promotion du territoire.


La fréquentation de la petite station a dangereusement baissé depuis. Certains restaurateurs locaux assuraient même avoir vu leur chiffre d'affaires diminuer de près de 80% cette année : l'isolement pour un territoire de montagne est une perspective terrible pour ses habitants.


Lisa Haye ne s'étendra pas sur ce sujet. Peut-être parce que cette image de station désertée par ses touristes n'est pas celle que connait au quotidien cette résidente de La Grave.


Une chose est sûre : des événements comme la Grave y Cîmes – ou, ce printemps, les Piolets d'Or – sont un moyen de réaffirmer l'attractivité de ces montagnes sauvages, « et d'attirer un nouveau public, novice, qui ne choisirait pas forcément La Grave pour ses vacances », assure Lisa Haye. Car si de l'Oisans on connaît bien les vallons de la Meije – qui font de si belles sorties à ski en hiver – il reste un massif assez peu fréquenté du tout-venant.


Que fait-on à la Grave y Cîmes ? La réponse en images !



Et que fera-t-on l'année prochaine ?


« Un projet est en discussion avec différents acteurs de la promotion du territoire, ici à La Grave. Celui d'organiser l'année prochaine une grande fête de la montagne qui regrouperait une course de trail running – qui se déroulait jusque-là le week-end précédent – un événement culturel – les Rencontres de la Haute-Romanche – et la Grave y Cîmes. Nous souhaiterions mélanger les publics de la course et du programme d'alpinisme et proposer à tout ce petit monde de se retrouver, de retour dans la vallée, autour d'une soirée culturelle aux Rencontres », explique la responsable de l'office du tourisme.


L'édition 2017 sera-t-elle encore plus belle que le millésime 2016 ?

Orientez votre tablette horizontalement pour profiter des contenus enrichis.

logo1000X400-copie.png Notre Emag ne prend pas en charge la lecture sur mobile pour le moment. Nous vous invitons à le consulter sur tablette ou ordinateur. Continuer tout de même