FFME iMag - Le magazine de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade - 6 : Septembre 2015

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Ramon Julian Puigblanque, en or à Chamonix
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La jeune Janja Garnbret, la révélation chez les femmes
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Anouck Jaubert tape la première en haut de la voie de finale !
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Libor Hroza était le plus fort en vitesse !
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Sébastien Gnecchi explique la voie de finale à Mathieu Barbe, déficient visuel.
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Jakob Schubert n'a pas été particulièrement inspiré sur la voie du record...
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Coupe du monde d'escalade 2015

Ce que vous avez vécu à Chamonix

Vous avez ressenti la puissance du lieu

Une place mythique et une nouvelle structure. Cela peut paraître un peu anecdotique. Surtout si l'on n'est pas un inconditionnel de la résine. Pourtant, le nouveau mur de difficulté dessiné par le constructeur Walltopia – et équipé des prises et des volumes Cheeta et HRT - avait fier allure sur la Place du Mont-Blanc.


Etait-ce parce que son profil particulièrement exigeant rendait les mouvements des grimpeurs encore plus impressionnants ? Ou peut-être était-ce tout simplement sa finition « qui rendait l'espace de compétition propre et très esthétique », selon Romain Desgranges ? Ou est-ce finalement Chamonix qui est un endroit magique ? Les meilleurs grimpeurs du monde sous le patronage impassible du toit de l'Europe : c'est sûr, voilà de quoi impressionner jusqu'au plus grand des champions.


Vous avez manqué la nouvelle structure de difficulté à Chamonix ? Ne désespérez pas, vous aurez bien d'autres occasions de voir les meilleurs grimpeurs s’y essayer : ce nouveau mur sera aussi la structure de difficulté du Championnat du monde de Bercy 2016.


Vous avez vu l'expérience triompher de la jeunesse...

Mais d'une courte, très courte longueur. Dans l'épreuve de la difficulté, Ramon Julian Puigblanque a prouvé pour sa 108e Coupe du monde, qu'il n'était pas encore l'heure pour lui de ranger les chaussons. La solide performance de l'Espagnol – 2e à s'élancer dans la finale - qui suivait directement les belles prouesses du jeune Allemand Sebastian Halenke (finalement en bronze), ont dû donner des sueurs froides aux ouvreurs.


La rumeur commençait déjà à prendre : le tracé était-il trop facile ? La petite équipe des ouvreurs, dirigée par Adam Postelnik, a du sentir quelques milliers de regards braqués sur eux. Finalement, seul Adam Ondra (en argent) ira jouer dans la cour des grands, en se frayant un passage entre les marques des deux leaders. Plus de peur que de mal : c'était une vraie voie de finale de Coupe du monde que les ouvreurs vous ont proposée à Chamonix.

Ramon Julian Puigblanque, vainqueur à Chamonix


Vous avez assisté à l'éclosion d'une future star de l'escalade

Chez les femmes également, l'expérience a triomphé : Mina Markovic sort la voie de finale et s'en va prendre une 17e victoire en Coupe du monde de difficulté. Mais la sensation de cette première étape 2015 était ailleurs. Janja Garnbret, la deuxième Slovène de cette finale, avait déjà fait pas mal parler d'elle dans les tours précédents. Et pour cause, celle qui est encore cadette n'est pas tombée en qualification. Elle ne tombera pas non plus en finale : c'est aux résultats du tour précédent qu'il faudra départager les deux Slovènes. Janja prend l'argent pour sa première participation à une Coupe du monde : un moment historique. La Slovène réitérera cet exploit pour sa deuxième participation à une étape du circuit international senior à Imst, toujours derrière sa compatriote Mina, 3 semaines plus tard.

Janja Garnbret, nouvelle étoile de l'escalade


Vous avez vibré avec Anouck Jaubert Jubilatoire. Voilà ce qui caractérise le mieux ce moment unique : en point d'orgue d'une compétition de très haut niveau (Iuliia Kaplina battait son propre record du monde en demi-finale), Anouck Jaubert prend le dessus en finale sur la Russe recordwoman du monde. Et cet instant magique où – suite à une erreur de Kaplina – Anouck Jaubert s'envole sereinement vers sa deuxième victoire en Coupe du monde 2015 : la Place du Mont-Blanc pouvait enfin relâcher la pression induite par cet enchainement de duels étourdissants. Et reprendre sa respiration pour célébrer avec la championne du jour une Marseillaise bien méritée.

Anouck, en or devant son public


Vous avez vécu le clash « des titans de la vitesse »

Chez les hommes, deux costauds ont fait le show. Libor Hroza (CZE) et Danyil Boldyrev (UKR) ont atomisé la concurrence à grands renforts de prestations musclées. Ils se retrouvent dans une finale où l'intimidation semble prendre autant de place que la grimpe elle même. Mais les deux colosses ont beau rouler des mécaniques, ils ne parviennent pas à se départager dans le premier duel. Fait très rare : les officiels décident de renvoyer les deux grimpeurs au pied de la voie du record. Mais un deuxième faux départ de l'Ukrainien laisse la victoire au Tchèque, sans avoir eu à combattre une 2e fois. Heureusement parce que la prochaine étape pour désigner un vainqueur ne pouvait être que le combat singulier... En tout cas, c'est ce que l'ambiance laissait supposer.

Libor Hroza, l'homme fort du jour


Vous avez eu la gorge nouée Une belle nuit étoilée dans le ciel de Chamonix. Une place du Mont-Blanc pleine à craquer, réduite au silence par les prérogatives d'une compétition très particulière. Un grimpeur – déficient visuel – faisait son chemin dans la voie de difficulté, orienté par les seules explications de son entraineur au sol. Un autre, déficient physique, rivalisait d'audace pour progresser – malgré son handicap - sur un tracé dont bien des valides ne pourraient s'acquitter.


L'Open handi-escalade offrait son spectacle fort, très fort, en émotions. Et ce moment incroyable où les appuis du grimpeur s'écartent du mur et où – portée par son admiration – la foule exulte. Chamonix offrait à ses athlètes d'exception une ovation à laquelle ils ne sont visiblement pas habitués. Certains en en sont littéralement submergés. Un moment où l'intensité sportive et humaine atteignent des sommets : deux mois après, on en a encore la chair de poule.

Un grand moment d'émotion


Vous avez vu des héros de la difficulté... englués sur la voie du record

Des scénarios bien singuliers ont déconcerté le public des qualifications de la vitesse. Classement du combiné oblige, certains champions de la difficulté ont tenté leur chance sur la voie du record. Jakob Schubert, Sean McColl et Mina Markovic s'y sont essayés. Si les résultats n'ont pas toujours été du rendez-vous, l'autodérision en revanche n'a pas manqué à ces trois grands champions. «Tu t'es entrainé en vitesse Jakob ?», l'interrogeait dubitatif Christopher, le speaker de l'événement. La moue débonnaire du champion du monde de difficulté apportait de bons éléments de réponse.

Jakob Schubert...


Vous avez pris part à une des plus emblématiques étapes de Coupe du monde

Oui, c'est ici un article écrit par la FFME. Bien sûr, vous pourrez nous taxer de ne pas être 100% objectifs. Vos accusations sont bien légitimes. Mais on assume : en vous rendant à Chamonix les 10, 11 et 12 juillet derniers, vous avez assisté à l'une des étapes les plus emblématiques de la Coupe du monde de difficulté. Est-ce le lieu ? Ou bien l'ambiance ? Certainement les deux. Et en fin de compte, peu d'entre vous le nieront : Chamonix fait une parfaite ouverture de saison.

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