FFME iMag - Le magazine de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade - 10 : Septembre 2016

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Compétition

TNPB : objectif formation

On lui a prêté toutes sortes d'agendas. Mais Marianne Berger - missionnée par la Direction technique nationale pour piloter le Trophée National Poussins/Benjamins avec le département compétition de la fédération - l'assure : l'objectif était avant tout de faire de la formation. Explications.

On le fustigeait d'être un Championnat de France qui n'en portait pas le nom. Marianne Berger, conseillère technique nationale à la FFME, s'en souvient bien. Ses intentions étaient pourtant toutes autres : « le Trophée National Poussins Benjamins avait une mission : former les plus jeunes. »


Comment – vous exclamez-vous – peut-on parvenir à faire de la formation sur une compétition d'une seule journée (passée aujourd'hui à deux journées) ? « On s'était rendu compte depuis longtemps que lorsque l'on proposait aux clubs une contrainte de compétition, les entraîneurs adaptaient leur cycle de préparation en fonction du cahier des charges », explique Marianne Berger. Autrement dit, pour avoir un impact sur le quotidien de la pratique des plus jeunes grimpeurs, un des outils à la disposition de la FFME était simplement d'organiser une compétition.



Qu'a donc amené le TNPB dans le quotidien des poussins et benjamins ? « Nous avons écrit le règlement de la compétition directement avec les entraîneurs nationaux. Ils sont les plus compétents pour déterminer les qualités primordiales que doivent commencer à développer les plus jeunes », poursuit la CTN.


Par exemple ? « Prenons le bloc. Nous nous sommes rendus compte qu'il fallait très vite amener les enfants à développer la concentration et la lecture. Nous avons donc imposé un nombre d'essais limité sur le pan au TNPB pour pousser les entraîneurs à travailler ces qualités en amont. Pour la vitesse, nous avons décidé d'en faire une épreuve à part entière, comptant autant que les deux autres disciplines. Il s'agissait non seulement de promouvoir sa pratique en tant que telle, que de l'utiliser pour développer des qualités de tonicité et d'explosivité très importantes en difficulté et en bloc », explique Marianne Berger, qui n'hésite pas à qualifier de « petite révolution » ce format de compétition à trois épreuves quand il a été proposé pour la première fois. Les formations du DE escalade organisées par la FFME intègrent aujourd’hui un contenu pour les trois disciplines afin de permettre aux futurs entraîneurs professionnels d’avoir des connaissances dans chacune d’entre elles.


Proposer un standard de compétition pour les plus jeunes catégories


Le Club des Sports de Chamonix a accepté en premier de relever le défi avec la fédération à l’occasion de la Coupe du monde. Les premières expériences chamoniardes ont ensuite été partagées avec les autres organisateurs. Mais Marianne Berger n'a pas la prétention d'affirmer que le TNPB a tout inventé. « Au niveau régional, il existait déjà des compétitions pour les plus jeunes, notamment en Rhône-Alpes. Nous avons souhaité – en créant un équivalent national – encourager ces initiatives et proposer aux régions un standard de compétition qu'ils pourraient ensuite reproduire à leur échelle. C'est pourquoi – en parallèle du règlement – nous avons rédigé une note à l'attention des organisateurs locaux, note issue de nos réflexions pendant la création du TNPB et leur donnant une série de recommandations et de conseils pour les accompagner dans leurs organisations », explique la CTN.


Au nombre de ces conseils, celui de ne pas basculer dans une épreuve type « école des fans ». « J'étais étonnée de constater que dans beaucoup de compétitions pour ces catégories, tous les participants sortaient toutes les voies ou presque. Bien sûr, il faut adapter le format à leur jeune âge. Et à leur morphologie. Mais il ne faut pas tomber dans une parodie. Il faut bien sûr aussi adapter la hauteur des blocs ; en difficulté, on recommande de faire grimper les poussin(e)s en moulinette », indique Marianne Berger. Pourquoi en moulinette ? « Et bien parce qu'on s'est rendu compte que grimper en tête parasite la progression des plus jeunes. Les appréhensions, le mousquetonnage peu adapté à leurs mains... Et que, dans une première approche, l'élément moteur était déterminant. »


Bien sûr, ce rendez-vous annuel a aussi permis aux cadres de la FFME d'apprendre beaucoup sur l'escalade de compétition adaptée aux plus jeunes. Et a entraîné un certain nombre d'évolutions. « Nous avons aujourd'hui pour ambition d'aider les jeunes à devenir plus complets. Ce n'est pas un mystère : au niveau international nous avons souvent manqué de consistance physique quand, de l’autre côté, nous sommes à la pointe tactiquement et techniquement. Nous savons aujourd'hui qu'il est possible de faire de la préparation physique adaptée dès les catégories poussins/benjamins. L'idée est de sensibiliser les clubs sur ces points. Bien sûr le TNPB ne peut pas tout résoudre, il faut aussi des formations d'entraîneurs adaptées à tous les publics », explique Marianne Berger.


Le département compétition de la fédération poursuit chaque année l’organisation du TNPB et également des TRPB, la version régionale, pour favoriser la préparation des jeunes au Trophée national et permettre le développement des trois disciplines de l’escalade avant la catégorie minime.


Des compétitions qui permettent à la FFME d'avoir une vue d'ensemble du niveau des plus jeunes compétiteurs et qui permet aussi aux entraîneurs nationaux de faire des détections précoces. Et pourquoi pas d'inviter l'un ou l'autre de ces jeunes talents sur leurs premiers stages équipe de France ? « Aujourd'hui, le niveau des meilleures poussines avoisine le 7c en difficulté, quand les meilleurs benjamins s'attaquent déjà à du 8a. C'est une progression impressionnante, et le TNPB est un outil formidable pour nous rendre compte du niveau général de ces catégories. Ce n'est pas un passage obligé, mais c'est souvent là que l'on découvre les futurs grimpeurs de la sélection nationale jeunes », affirme la cadre technique. Le TNPB a de beaux jours devant lui !


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