FFME iMag - Le magazine de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade - 6 : Septembre 2015

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Le Club des sports de Chamonix

Une institution chamoniarde

Quel club affilié à la FFME peut se prévaloir d'une histoire vieille de plus de 100 ans ? De réunir en plus de l'escalade et du ski-alpinisme près de 24 autres sections sportives, dont un club de hockey professionnel ? De compter dans ses rangs aussi bien des vainqueurs de Coupe du monde qu'un programme loisir ? D'organiser une Coupe du monde d'escalade et de ski alpin ? La réponse, on vous la donne : le Club des sports de Chamonix est unique en son genre. Rencontre avec son Président, Luc Verrier, mais aussi avec les responsables des sections escalade, ski-alpinisme et « grands évènements ».

Rendez-vous compte : le Club des sports de Chamonix a été créé en 1905. Un peu surréaliste non ? Car remettons la création de cette institution de la vie sportive chamoniarde dans son contexte : en 1905, ni l'avion, ni l'air climatisé ni même le tube de rouge à lèvre n'existaient encore. La France - en pleine IIIe République - venait tout juste de séparer distinctement l'Eglise de l'Etat. L'Alsace et la Lorraine étaient encore allemandes. C'est bon pour le contexte ?


Et bien c'est en ses temps que le Club des sports voyait le jour. Une institution locale ? C'est peu de le dire. Car présentons rapidement ce qui fait cette organisation « loi 1901 » : près de 3000 licenciés répartis en 27 sections sportives, plus de 60 entraineurs, 12 salariés permanents (mais un équivalent de 50 salariés temps plein avec les différents prestataires) et un budget de près de 5 millions d'euros (dont 2 millions d'euros de subventions).


Côté prestige, le club compte quelques licenciés plutôt talentueux, tels que Guillermo Fayed en ski alpin, mais aussi Romain Desgranges en escalade. Sans oublier l'équipe de hockey sur glace professionnelle qui évolue en ligue Magnus, le plus haut niveau français. Le Club des sports est aussi reconnu pour organiser trois « grands événements » dans l'année : Le Marathon du Mont-Blanc, le Kandahar – la Coupe du monde de ski alpin et bien sûr, la Coupe du monde d'escalade.


Bref, on est plus proche de la logistique d'une structure du sport professionnel, que de celle d'un petit club d'escalade ou de ski-alpinisme. Mais assez bavardé, donnons un peu la parole à son Président, Luc Verrier.


Luc, comment expliquer la longévité du Club des sports ?


C'est parce qu'il est avant tout une véritable institution à Chamonix. Quand on pense ski alpin, ski de fond et même escalade dans la vallée, on pense tout de suite au Club des sports. Car si le club a commencé par des activités de neige et de glace - je pense notamment au saut à ski, à une époque où le ski alpin n'existait pas encore – il a très vite eu une vocation multisports. Il a aussi très rapidement été principalement axé sur la jeunesse.


Justement, le Club des sports est une structure assez particulière en ce qu'il est exclusivement réservé aux jeunes il me semble ?


Pas exclusivement. Le Club des sports a vocation à proposer de nombreux sports à toute la population de la vallée. Il y a donc des groupes adultes dans certaines sections. Mais qui existent à une condition : a minima s'autofinancer, voire ramener de la trésorerie pour les groupes jeunes. Mais il est vrai que la majorité de nos infrastructures sont dédiées à la jeunesse.


Entre découverte et cursus de haut niveau, comment fait le Club des sports pour concilier ses différents publics ?


Vous savez, beaucoup des sportifs d'élite du Club des sports s'entraînent finalement dans d'autres structures. Dans des pôles d'excellence ou avec les équipes nationales. Romain Desgranges qui travaille effectivement tous les jours à Chamonix est finalement presque une exception. En réalité, notre principale offre d'activités concerne des groupes de jeunes, de différents niveaux. Et puis, nous sommes plutôt une grosse structure, nous avons les moyens de proposer de l'initiation et du suivi de compétiteurs de haut niveau.


Justement, il y a quelques grands noms qui sont passés par le club ?


Certes, mais il est difficile de n'en citer que quelques-uns. James Couttet, Charles Bozon et François Bonlieu en leurs temps ont été médaillés olympique en ski alpin. Plus récemment Karine Ruby a été double médaillée. Il y en a d'autres, mais je n'ai plus tout en tête. Ce qui est sûr, c'est que nous avons pour chaque olympiade d'hiver plusieurs licenciés sélectionnés. Bref, le club garde comme un de ses grands objectifs d'amener le plus de jeunes possible vers le haut-niveau. Et ensuite de continuer d'apporter son soutien à ses athlètes.


Et administrativement, comment gère-t-on aussi bien des sections loisirs, que l'organisation d'une Coupe du monde de ski et le quotidien d'une équipe de hockey professionnel ?


Et bien c'est simple, nous séparons ces trois activités. Nous avons trois conventions, une pour les sections du club, une pour les grands évènements et une pour le club de hockey sur glace.


Et pourquoi continuer à regrouper sous le même étendard ces trois activités très distinctes ?


En fait, la question ne se pose même pas : l'organisation des 3 événements et le hockey professionnel font partie de notre entente avec la mairie de Chamonix, laquelle attribue des subventions dédiées. Nous sommes tenus de les organiser.


Ce qui ne veut pas dire que cela ne nous tient pas à cœur. Car c'est pas parce que ces prérogatives sont gérées distinctement qu'il n'y a pas de lien entre elles. Au delà de fournir à nos licenciés un spectacle exceptionnel, les évènements et le hockey professionnel sont une bonne source d'inspiration pour nos jeunes. Ils dynamisent l'activité du club : les 3 grands évènements ne sont d'ailleurs de loin pas les seules compétitions que nous organisons. A contrario, sans le réservoir de bénévoles motivés que constituent les sections du club, ces événements ne pourraient exister.


Quelles sont les grandes lignes de développement du club pour ces prochaines années ?


Sincèrement, notre principale préoccupation va être de faire face aux baisses des subventions. Les chiffres peuvent paraître importants, mais pour une machine de la taille du Club des sports, il est compliqué de fonctionner avec moins. Au delà de cet aspect, nous voulons aller plus loin dans notre volonté d'ouvrir le club au plus grand nombre. Créer plus de sections pour adultes et continuer notre travail de formation vers le haut niveau chez les jeunes.


Et bien sûr, continuer malgré les difficultés à organiser les trois grands événements. Avec même peut-être un quatrième dans les tuyaux...


Ah oui, pouvez-vous nous en dire plus ?


Nous avons pour projet de poser notre candidature à l'organisation d'une étape de Coupe du monde de ski-alpinisme pour 2017. Nous étions déjà intéressés pour 2016, mais nous avons décidé d'attendre encore un peu. La section ski-alpinisme du Club des sports est très active. Certainement la plus dynamique dans le département. Nous organisons déjà plusieurs compétitions d'importance, notamment des championnats de France. Une Coupe du monde s'inscrirait finalement dans la lignée de ce que nous sommes déjà capables de gérer. Et puis – avec le massif du Mont-Blanc comme voisin - nous avons un sympathique terrain de jeux à proposer !

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